Un livre autobiographique d'une de mes autrices préférée, Gong Ji-young.
Le récit :
Au cœur de la vie de Jjang-a, petite fille de 4 ans, brille le sourire de Bongsun jeune fille en fuite après avoir été maltraitée et affamée. Accueillie dans la famille de la petite Jjang-a, elle ne bénéficie pas du même statut que les autres enfants de la famille. Elle est cependant la source de bonheur de l'enfant, dormant dans sa chambre, la portant sur son dos, lui accordant une attention maternelle et se présentant comme une porte ouverte sur un monde interdit
Mon avis :
Là encore Gong Ji-young a frappé fort. C'est incroyable la facilité avec laquelle elle peut passer d'un thème à l'autre ; aucun des trois livres que j'ai lu de cette auteure ne se ressemble.
Elle évoque ici et rend hommage à sa très chère grande sœur d'adoption. Celle qui lui a ouvert la porte de mondes imaginaires par le biais de ses histoires, celle qui l'a protégée et choyée tout en la faisant entrapercevoir un autre univers.
... car j'ai compris la raison pour laquelle rien n'est insignifiant dans la vie : quand une personne fait face à un choix, même dérisoire, c'est la totalité de son vécu qui en décide ; aussi, l'important n'est pas la rencontre elle même mais l'ensemble du vécu qui l'oriente.
C'est le Séoul des années 60, le Séoul qui appartenait encore au tiers monde, le Séoul en pleine expansion, construisant à tout va. On y apprend comment y vivent ces familles coréennes, dans quelles conditions, ces classes sociales aux frontières hermétiques, comment vivent les femmes et leur condition. La mère de Jjang-a travaille au début du récit car ils n'ont pas beaucoup d'argent mais dès que le père revient et trouve un emploi elle cesse pour se consacrer à ses enfants, profiter de son temps libre et s'adonner au gye, (une association de prêt mutuel qui réunit plusieurs personnes payant chaque mois une somme. ensuite lors d'un tirage au sort une personne remporte la totalité de cette somme). On y perçoit l'importance pour les coréens d'avoir un fils car lorsque Bongsun a un fils la famille de son mari est prête à le lui enlever. On y apprend également l'importance de l'image dans le sens de ne pas mettre mal à l'aise ou gêner un coréen cela semble profondément ancré dans la culture du pays
Surtout on est touché par l'histoire de Bongsun, a qui on s'attache. Une femme d'une grande pureté qui n'a pour défaut que l'espoir qu'elle garde toujours, d'aimer et être aimé et qui est bousculée de façon dramatique dans une société qui n'épargne pas la faiblesse.
Critique presse : Le Monde
Autres livres de l'auteure chroniqués sur ce blog : Les enfants du silence
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Collection poche
Traduction : Stéphanie Follebouckt
Paru le 6 février 2020
236 pages
Oh je viens de l'acheter...il est dans ma PAL coreenne...ouii vraiment j'ai hate de le lire....surtout apres ta critique...;)
RépondreSupprimerBonne lecture Rachel ! Moi je viens d'acheter le dernier d'elle traduit en français et que je n'ai pas encore lu !
Supprimeroh bonne lecture alors....c'est le "les enfants du silence"?
SupprimerNon c'est Nos jours heureux. J'ai lu Les enfants du silence que je te conseille vivement !
SupprimerOkidou...c'est note....;)
SupprimerBeaucoup aimé Les enfants du silence. Forcément, je note celui-ci.
RépondreSupprimerJe ne pense pas que tu seras déçue Alex !
SupprimerJ'avais emprunté "l'échelle de Jacob" et je l'ai rendu sans le lire, j'étais un peu débordée à l'époque. Il faudrait tout de même que je fasse connaissance avec l'auteure. Peut-être avec le titre d'aujourd'hui.
RépondreSupprimerN'hésite pas Aifelle !
SupprimerInspirant ! Je l'ai mis dans mon pense-bête de la médiathèque. Merci pour la découverte !
RépondreSupprimerDe rien Flo. J'espère que cette lecture te plaira !
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