채식주의자, La végétarienne - Han Kang

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 Après Celui qui revient, il me fallait poursuivre avec cette auteure. La végétarienne de Han Kang m'a été chaudement recommandé. Un livre primé par le Prix international Man-Booker en 2016.

Le récit :

Le roman se découpe en trois chapitres qui se construisent autour de Yonghye, la femme qui veut devenir végétal. Dans la première partie, on suit le point de vu de son mari, un homme froid et banal qui découvre une nuit sa femme, debout immobile devant la porte de son réfrigérateur. Lorsqu'il lui demande ce qu'elle fait là. Elle lui répond : "J'ai fait un rêve". Dès le lendemain, la jeune femme refuse de manger de la viande au grand désespoir de son mari.

Dans la seconde partie, Yonghye, devient plus étrange encore. Pourtant, elle est l'objet des fantasmes de son beau-frère artiste qui rêve de la filmer nue et semble avoir une étrange obsession pour la tache de naissance de Yonghye, une tache mongolique. Il va alors mettre en scène une chorégraphie liée au corps de la jeune femme. 

Dans la dernière partie, c'est le point de vu de la sœur que nous suivons. Elle assiste Yonghye dans ses derniers moments et tente de la sauver et de la comprendre alors que la jeune femme s'efface inexorablement.

Mon avis :

C'est un OVNI littéraire. Je n'ai jamais lu de livre semblable. Dans le premier chapitre, il m'a un peu fait penser à Kim Jiyoung, née en 1982, car on entre dans le quotidien d'un couple marié coréen et dans leur intimité. Cependant dès le départ, le comportement de la jeune femme est étrange ; elle n'est pas seulement végétarienne, il y a plus que ça. J'ai trouvé le comportement de son mari absolument déplorable, tout ce qu'il fait pour elle il ne le fait que par pur égoïsme. Yonghye est spéciale mais on a envie de la comprendre et il semble clair que personne ne peut l'aider en dehors de sa sœur qui, seule personnage qui semble avoir de l'empathie et de la compassion.

Si je l'avais épousée, bien qu'elle fut dépourvue de tout charme remarquable, c'était parce qu'elle n'avait pas non plus de défaut notable. La banalité qui caractérisait cette créature sans éclat, ni esprit, ni sophistication aucune, m'avait mis à l'aise. 

 

Puis vient l'obsession du beau frère pour Yonghye. On entre à travers lui dans un désir sans faille, et une obsession qui finit par aboutir à une scène extrêmement sensuelle, érotique mais aussi étrange ...

Et enfin, le livre se ferme sur la tentative de sa sœur pour la sauver.

L'atmosphère qui se dégage de ce livre est très étrange, intimiste. On cherche la raison mais on ne trouve que de l'onirisme, des pensées, des désirs.

J'ai été totalement séduite par ce livre qui n'est semblable à aucun autre. Je lai trouvé fort, dérangeant, totalement submergeant.

Je le conseille vivement !


Autre livre de cette auteure : Celui qui revient

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  • Editions : Le serpent à plumes / Paru pour la première fois en Corée en 2007
  • 201 pages / Traduit par : Jeong Eun-jin et Jacques Batilliot


4 commentaires

  1. Effectivement j'en avais entendu en bien....avec le bemol de la scene du beauf.....mais cela donne envie, pas la scene le livre....;)

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  2. Je l'ai noté quasi depuis sa parution mais je n'ai pas encore réussi à le caser. Ton avis me motive bien à le faire remonter de ma LAL !

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  3. A te lire, je dirai que ce livre est un roman-rêverie. J eme trompe ?

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  4. Merci pour l'introduction, ce livre a l'air un peu différent. rêves différents? des envies différentes ?

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