La fille feu follet de Ursula Le Guin

fille-feu-follet-le-guin


 Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un petit bijou de la littérature jeunesse : La Fille Feu-Follet d’Ursula K. Le Guin. Ce roman qu'un libraire m'a conseillé lors des Utopiales afin de découvrir l'univers d'Ursula K.Le Guin a été publié en 1971. C'est un texte méconnu de l’autrice, souvent éclipsé par ses grandes œuvres comme Terremer ou Les Dépossédés. Pourtant, il mérite qu’on s’y attarde, tant il est empreint de poésie, de douceur et de profondeur.


Une histoire de captivité et de destin

L’histoire suit deux fillettes capturées par des hommes et réduites en esclavage dans une cité dont nous ne verrons jamais l’extérieur. Heureusement, elles sont achetées par une famille appartenant à la caste supérieure, qui les respecte et les protège. Mais leur sort n’en reste pas moins incertain. L’une d’elles épouse un homme qui s’avère être bienveillant, tandis que l’autre est promise à un individu qui la terrifie : lors de leur capture, elle l’a vu jeter un bébé mourant dans les roseaux, un acte qui la hante depuis.

Ce huis clos renforce l’impression d’une cité à la fois splendide et oppressante, un lieu où le raffinement côtoie une violence insidieuse. Cette description m’a rappelé Ceux qui partent d’Omelas de Le Guin, où le faste et la beauté masquent une réalité bien plus sombre.


Un texte court mais marquant

L’atmosphère de La Fille Feu-Follet oscille entre le conte et le cauchemar éveillé. Le Guin n’a pas besoin de longues descriptions pour nous immerger : quelques détails suffisent à esquisser un monde où la liberté est un luxe inaccessible. La nouvelle est suivie de poèmes de l’autrice, d’une interview et d’une analyse de lecture, ce qui enrichit encore l’expérience.


Pourquoi lire La Fille Feu-Follet ?

Si vous aimez les récits courts mais puissants, les huis clos oppressants et les univers qui interrogent notre conception du bien et du mal, cette nouvelle est faite pour vous. Elle se lit en un souffle, mais son impact dure bien plus longtemps.


1 commentaire

  1. J'ai lu récemment (mais non chroniqué) un roman de Robert Heinlein, côtoyer de la galaxie, qui parle aussi d'un jeune garçon (11 ans au départ) esclave...
    Je tâcherai de trouver La fille feu follet, merci!
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

    RépondreSupprimer