Le Chêne et la Foudre de Sam Agaeli

 

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J’ai lu Le Chêne et la Foudre de Sam Agaeli, et je ressors avec une impression nuancée : un univers qui a du potentiel, une romance qui capte l’attention, mais aussi une intrigue trop prévisible et une fin qui tombe à plat.


Un univers qui rappelle les classiques de la dark fantasy

Le royaume de Finsceal, menacé par les magelins et protégé par des Assassins, évoque un cadre familier à ceux qui lisent de la fantasy : un monde marqué par la peur de la magie, où les protecteurs officiels sont eux-mêmes des figures ambiguës. 
L’idée des Assassins, figures héroïques mais menaçantes, aurait pu ouvrir vers une exploration politique ou morale plus riche  à l’image des Assassins de Robin Hobb, où le statut de tueur au service du royaume est interrogé en profondeur. Ici, l’accent est plutôt mis sur l’aventure et la romance.


 Deux âmes liées au-delà du temps
Se reconnaîtront même au pire des instants.
Rien ne pourra faire taire leur chant,
Car l'amour est le plus puissant des serments. 


Une romance centrale, mais convenue

La relation Ely/Bratt est au cœur du récit. On retrouve des dynamiques bien installées en fantasy romantique : la jeune héroïne en quête d’émancipation et le guerrier plus âgé, sombre, protecteur malgré lui. Cela fait penser à certains duos de Sarah J. Maas (Un palais d’épines et de roses) ou même, dans une version plus classique, à l’évolution de Fitz et de Molly dans L’Assassin royal.
Mais là où ces couples gagnent en profondeur psychologique au fil du temps, ici, les codes sont trop visibles. On devine rapidement les sentiments des personnages, sans vraie surprise.

Une intrigue qui manque de souffle épique

Côté narration, le roman reste agréable à lire, la plume est fluide, mais les ficelles sont trop apparentes. J’ai eu l’impression que l’histoire avançait sur des rails connus d’avance. le texte manque de complexité.
Et surtout, la fin m’a déçue : expédiée, elle ne donne pas le sentiment d’une vraie conclusion. J’ai pensé à ces sagas qui se terminent sur un souffle coupé, comme si l’auteur s’était arrêté au moment où l’intrigue commençait à prendre de l’ampleur.

En résumé

Pour moi, Le Chêne et la Foudre se lit comme une fantasy doudou : on y retrouve des ingrédients connus, rassurants, qui évoquent des œuvres plus ambitieuses, mais sans les égaler.




  • Auteur : Sam Agaeli
  • Paru le 14 mars 2024 / 672 pages
  • Editeur : Addictasy

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