Le parfum de l'hellébore, Cathy Bonidan

le parfum de l'hellebore


 Un très beau premier roman !

Le récit : 

Au début des années 60, Anne, une jeune fille de 18 ans est envoyée pour travailler dans le centre  psychiatrique Farlet, réservé aux adolescents, que dirige son oncle à Paris. Anne va ainsi pouvoir nouer une relation très forte avec une jeune surdouée atteinte d'anorexie, Béatrice. Toutes deux vont se donner comme mission de suivre les progrès d'un jeune autiste, Gilles, surnommé par tous "le débile". Pourtant, toutes les deux constatent assez vite, et contre l'avis du corps médical, que Gilles, au contact du jardinier est capable de progrès, cesse ses crises et prononce même ses premiers mots.

Anne entretiendra une correspondance avec sa meilleure amie restée à Bordeaux de façon clandestine car on ignore la passé d'Anne avant qu'elle n'arrive au centre mais il semblerait que leur famille souhaite couper les liens entre elles. Elle consigne également dans un journal, ses observations et ressentis.

Des années plus tard, une jeune étudiante en psychologie basera sa thèse sur le centre qu'ont fréquenté ces jeunes gens et tombera sur l'un des journaux écrit celui-ci par Béatrice. A partir de ce moment, elle n'aura de cesse de rechercher ce que sont devenus Gilles, le jardinier, Anne et Bétarice.

Mon avis :

Un livre découpé en deux parties bien distinctes. La première relate la vie dans le centre de ces jeunes gens alors que les traitements en sont à leur balbutiement et leur vécu passionnant qui changera leur destiné à tous. Elle se lit d'une traite et lorsqu'arrive la seconde partie et qu'on doit suivre les recherches de Sophie pour savoir ce que sont devenus notre sympathique bande on ne pense qu'à une chose : avancer vite dans le livre pour savoir enfin.

Bref vous l'aurez compris une très belle histoire qui vous tient en haleine d'un bout à l'autre. Mieux vaut prévoir un peu de temps devant vous car il sera difficile à lâcher.

J'ai lu que Kanner affirmait que les autistes sont inaptes à développer des relations avec autrui et que Bleuter comparait cette maladie "à un repli sur soi permettant à celui qui en souffre de se détacher du monde réel pour se confiner dan un monde imaginaire."

Cette théorie a beaucoup amusé Béatrice qui a affirmé que tous les lecteurs de romans, elle comprise, étaient sans aucun doute des autistes !

J'ai aimé lire ces destins de passionnés entièrement dévoués à la psychiatrie et la psychologie et lire même de façon succincte les prémices dans le traitement de l'anorexie comme de l'autisme même si on le sait du chemin reste encore à faire. C'est passionnant de voir le chemin parcouru depuis et cela m'a juste terriblement intriguée sur le traitement de troubles autistiques chez l'enfant.

J'ai aimé les valeurs véhiculées par ce livre telles que l'écoute, le partage, la bienveillance, l'amitié et cette histoire d'amour entre deux êtres que tout oppose.

Les personnages ont été particulièrement attachants et j'en garderai un souvenir ravi !


D'autres livres sur l'autisme sur ce blog : Deux superbes BD : 

La différence invisible

Les petites victoires

et un carnet de voyage tenu par un père dont le fils est autiste lors d'un road trip à moto aux Etats-Unis :

N'aie pas peur si je t'enlace


Les avis de Jostein et Les fanas de livres

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6 commentaires

  1. oh oui cela semble etre un livre passionnant....j'aime ce genre d'enquete....et vraiment j'ai envie de savoir ce qu'ils/elles sont devenu(e)s

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  2. J'ai vu passer le billet de Gambadou ; il a l'air très intéressant ce roman.

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  3. Cela pourrait vraiment beaucoup me plaire. Ce que tu en dis est très tentant !

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  4. un titre un peu trompeur alors? (je ne connais que l'hellébore de La Fontaine!) Tu donnes en tous cas bien envie !

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  5. Ah oui, coup de coeur pour moi, tu me le remets en mémoire avec bonheur

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  6. Un sujet qui te passionne, on dirait.

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