Après une pause de lecture de plusieurs semaines, j’avais besoin d’un livre simple, sans prétention, pour renouer avec le plaisir pur de tourner des pages. J’ai donc choisi The Devil’s Sons, tome 1. Ce n’est pas le type de roman que je lis habituellement — j’aime les œuvres plus profondes, celles qui questionnent, bousculent, transforment — mais celui-ci a parfaitement rempli sa fonction : me sortir de ma panne de lecture.
Et c’est déjà beaucoup.
Un livre à sa juste place
J’ai lu sur Babelio une critique particulièrement négative, presque condescendante, qui m’a donné envie de réagir. On peut ne pas aimer un livre, bien sûr. Mais il y a une différence entre exprimer une opinion et juger un genre ou un public. Lorsqu’on ouvre The Devil’s Sons, on ne s’attend pas à du Hugo, ni à une grande fresque littéraire. Ce n’est pas le but. On vient chercher du dépaysement, un certain relâchement, un moment de détente où l’on laisse le cerveau respirer.
Comparer ce type de roman à un classique revient à reprocher à une comédie romantique de ne pas être du Platon. Ce sont deux univers, deux visées, deux attentes. Et chacun mérite d’exister.
Des faiblesses, oui mais aussi des pistes de lecture
Je ne nie pas les faiblesses du livre. Il y a des incohérences, des répétitions de phrases, parfois des réactions qui m’ont fait lever les yeux au ciel. Clarke, le personnage masculin, est d’une violence extrême, et la relation qu’il entretient avec l’héroïne frôle parfois le cliché du “syndrome de la sauveuse” : cette idée qu’une femme pourrait, par amour, “guérir” un homme brisé. Personnellement, je fuirais ce genre d’individu sans hésiter.
Mais c’est de la fiction. Et si l’on accepte ce cadre, on peut y trouver autre chose : la force des liens fraternels, l’idée de famille choisie, de groupe de remplacement quand les repères initiaux manquent. Le roman ne dit pas seulement “aimez le mauvais garçon”, il parle aussi de loyauté, de reconstruction, de solidarité entre abîmés.
Lire sans mépris
Je crois qu’il faut laisser à chaque livre le droit d’exister à son échelle. Celui-ci ne changera pas votre vie, mais il peut vous accompagner une soirée, vider votre esprit, offrir un moment d’évasion. Et dans un monde saturé d’écrans, c’est déjà une fonction précieuse.
Ce roman a été lu et apprécié par beaucoup et cela en dit quelque chose de son utilité. Il a su offrir une page de déconnexion à des lecteurs qui avaient besoin de respirer. Rien que pour cela, il ne mérite pas d’être “descendu”.
J’ai d’ailleurs enchaîné sur le tome 2. Non pas parce que le premier m’a bouleversée, mais parce qu’il m’a rappelé qu’une lecture n’a pas besoin d’être “grande” pour être bonne : il suffit qu’elle tombe au bon moment.








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