Lorsque j'ai terminé Crescent City 2 de Sarah J. Maas, un sentiment contrasté m'a envahie. D'un côté, j'ai été captivée par les rebondissements et par certaines intrigues secondaires comme celle de Ruhn et de l'agente mystérieuse, qui maintiennent l'intérêt en parallèle de la trame principale. De l'autre, j'ai ressenti de la lassitude face à la dynamique répétitive du couple Bryce et Hunt et à la longueur du récit.
Tout au long de ce second tome, j'ai été frappée par plusieurs incohérences : des personnages dévoilent des secrets qui devraient leur coûter la vie sans subir de réelles conséquences. Cette absence de tension affaiblit la crédibilité et la densité de l'intrigue. Par ailleurs, la relation entre Bryce et Hunt manque de subtilité et de nuance, avec un déséquilibre qui m'a parfois dérangée, notamment dans la manière dont Hunt est traité. Pour moi, cela manque d’équilibre dans la construction du couple et nuit à l'évolution des personnages.
Ce qui m'a également lassée, ce sont les nombreuses scènes de sexe, qui finissent par perdre de leur impact tant elles se répètent. À force de chercher l'intensité, l'autrice finit par diluer la passion. Quant à la longueur (près de 900 pages), elle donne l'impression que l'intrigue piétine, avec des moments de lenteur qui auraient pu être allégés.
Pourtant, malgré ces réserves, impossible de nier l'habileté de Sarah J. Maas à surprendre en fin de récit. Alors que j'étais résolue à ne pas poursuivre la série, elle m'a laissé sur un cliffhanger si bien amené que je me surprends à envisager la lecture du tome 3. L'envie de savoir l'emporte souvent sur la critique.
En conclusion, Crescent City 2 est une lecture contrastée : des moments captivants, des sous-intrigues intrigantes, mais aussi des longueurs et des répétitions qui nuisent à l'ensemble. Pourtant, la magie opère malgré tout, et cette capacité à maintenir l'intérêt, même quand on pense décrocher, témoigne du talent de l'autrice.
- Auteure : Sarah J.Maas / Traduction : Chloé Bardant
- Editions : De Saxus
- Paru le 8 décembre 2022 / 936 pages
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