La vie d'une vieille dame coréenne qui pose un regard contemplatif et poétique sur le monde jusqu'à ce que surgisse une observation acérée du monde.
L'histoire :
Mija est une grand-mère qui élève seule son petit fils avec lequel elle prend plaisir à jouer au badminton. Un jour, elle apprend qu'elle est atteinte par la maladie d'Alzeimer mais loin de se laisser aller, elle débute des cours de poésie et se lance dans la contemplation de la beauté du monde, apprenant à regarder différemment, errant à la recherche de l'interpellation d'où vont sortir les mots qu'elle ne cesse d'appeler.
Puis, l'impensable se produit. Une jeune lycéenne se suicide après avoir été violée pendant des mois par un groupe de son lycée, dont le petit fils de Mija. La vieille dame contemple alors cet adolescent qui poursuit sa vie en ricanant, en jouant à des jeux vidéos, en lui réclamant un téléphone portable, ...
Elle décide de se rendre à une réunion organisée par les pères des criminels qui élabore le plan de dédommager la mère de la défunte afin de sauver leur fils et étouffer l'affaire avec la complicité du directeur du collège. Mija doit participer et trouver rapidement une somme énorme pour cette simple femme de ménage, 5 millions de wons.
Elle semble un peu folle aux yeux des autres. Pourtant, elle est la seule malgré ses pertes de mémoire à conserver sa clairvoyance et son sens moral. Elle est un mystère pour nos yeux que l'on prend plaisir à déchiffrer. Elle agit avant de se perdre dans la contemplation des fruits et des fleurs, cherchant sa vérité.
Ce que j'en pense :
Un film d'une très grande beauté comme sait si bien les faire Lee Chang dong. Il peut comme personne jouer des contrastes et montrer au cinéma ce qu'il est conventionnel de cacher. C'est d'une grande sensibilité sans pour autant jamais tomber dans la mièvrerie. Il sait comme personne révéler la beauté où l'on n'a pas l'habitude d'aller la chercher. C'est fort, extrêmement émouvant et on souhaiterait que ça dure toujours.
La performance de son actrice, Yun Jung-hee y est pour quelque chose également. Elle nous offre une palette d'émotions et se montre d'une telle justesse qu'on en redemande.
C'est du grand art !
Films de Lee Chang-dong :
- Réalisateur : Lee Chang-dong
- Date de sortie : 25 août 2010 en France
- Titre original : 시
- Distribution : Yoon Jeong-hee, Lee David, Kim Hira
- Challenge coréen / Cinéma coréen
Bonjour Cristie, un beau film assez triste avec une actrice principale formidable. http://dasola.canalblog.com/archives/2010/09/05/18979050.html Bonne journée.
RépondreSupprimerBonjour Dasola. Merci pour le lien !
SupprimerJe l'ai vu à sa sortie et j'avais beaucoup aimé.
RépondreSupprimerJe n'en doute pas. C'est magnifique !
SupprimerJe ne connais pas ce film mais j'aime le cinéma coréen alors je veux le trouver en DVD, merci pour la découverte !
RépondreSupprimerTu as la chance de ne pas encore l'avoir vu. C'est une superbe découverte !
SupprimerC'est marrant parce que c'est souvent au terme "contemplatif" que j'associe cette littérature...
RépondreSupprimerPour tout te dire cela dépend totalement. Pourtant, effectivement, certains films prennent le temps de dévoiler ce que ne font plus beaucoup de films européens et américains que j'ai beaucoup de mal à regarder maintenant.
Supprimer(Déformation bloguesque à rectifier : que j'associe ce cinéma (mais au fond cette littérature aussi.)
RépondreSupprimerJe ne connaissais de nom et comme c'est le réalisateur de burning, je le regarderai probablement...
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