Intriguée par l’article de la revue : Lire dans lequel
on pouvait lire que ce livre était le meilleur de l’année 2012, je m’y suis
donc plongée histoire de voir de quoi il en retournait. Effectivement, comme il
est écrit dans le Washington Post :
Dans l’Amérique de la fin de la seconde guerre mondiale, un
soldat, Williard Russel, revient traumatisé par ce qu’il a vécu de l’autre côté
du Pacifique. De retour au pays, il a cependant la chance de rencontrer une
belle jeune femme dont il tombe éperdument amoureux et qu’il épouse.
Malheureusement, au bout de quelques années, celle-ci tombe gravement malade et
Williard va tout tenter pour la sauver même si cela relève de la folie
n’épargnant rien à son fils Arvin. Quelques années plus tard, nous découvrons
un couple de sérial killer habitué à enlever les auto-stoppeurs croisés sur
leur route ainsi qu’un prédicateur, Roy et son acolyte Théodore au lourd passé.
Le même fil les relie jusqu’à croiser leur destin …
C’est une histoire particulièrement forte dans laquelle la
violence, le vice et la perversité semblent être le quotidien de personnages
qui auraient pu être ordinaires. Malgré cette part d’ombre et l’horreur de
leurs actes, comment ne pas ressentir un
attachement pour eux car il y a à la fois de la fragilité et du désespoir qui
ne peuvent laisser indifférent. L’auteur nous livre là des personnages dont la
part d’ombre loin d’être cachée nous est livrée à l’état brut créant par la
même une violence, voir un dégoût dont on a paradoxalement du mal à se défaire.
On a besoin de connaître la suite, jusqu’où cela peut-il aller ? Quand l’horreur
s’arrête-t-elle ?
J’ai été également surprise par la vision donnée des femmes
dans ce livre, souvent de pauvres petites choses fragiles et influençables ne
suscitant chez l’homme que ses désirs les plus pervers et finissant le plus
souvent en victime de ces êtres vicieux. C’est à se demander où est donc passé
l’humanité de ce monde lorsqu’on constate qu’au fond c’est souvent la loi du
plus fort qui l’emporte.
La culpabilité est elle aussi présente face à une religion
qui non seulement ne les sauve pas mais devient un outil de plus dans la
logique du mal de ces âmes perdues suscitant nombre d’interrogations.
Un livre à lire ! Une réussite pour le premier roman de
Donald Ray Pollock !
Lu dans le cadre du challenge organisé par notre Hérisson national !

Lu dans le cadre du challenge organisé par notre Hérisson national !

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Editeur Albin Michel / Terres d'Amérique
Traducteur : Christophe Mercier
369 pages
J'ai ADORE ce roman. Un gros coup de coeur de l'année dernière, c'est vraiment très fort !
RépondreSupprimerA en rester pantelante !
SupprimerJe note, je surligne, je souligne !!!!!
RépondreSupprimerSourire ! Je pense que tu fais bien !!
SupprimerJe note sans faute !
RépondreSupprimerTu ne le regretteras pas !!
SupprimerJe l'ai mis dans ma LAL puisque c'est le roman de l'année selon Lire et les Inrock, je crois.
RépondreSupprimerLes Inrocks je ne sais pas mais dans la revue Lire oui c'est le livre de l'année !
SupprimerMoi aussi je l'avais repéré dans la revus "Lire". Habituellement je ne lis pas des romans aussi noir, mais le meilleur livre de l'année, qui peux résister?
RépondreSupprimerTu en fais une très belle description bravo. Natalie
Si tu craques alors que te dire à part : Belle lecture !
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