Une grande fresque familiale coréenne s'étalant sur quatre générations des années 1911 à l'année 1989.
Le récit :
Dans un petit village de pêcheur à Yeondo, né un garçon avec un bec de lièvre et un piebot. Chacun sait qu'il sera difficile de lui trouver une femme mais le personnage cumule tant de qualités qu'il finit par trouver la parfaite épouse qui donnera naissance à une petite fille Sunja.
Sunja, grandit en aidant sa mère qui tient une pension. Elle n'attire pas spécialement l'attention sauf celui d'un coréen exilé au Japon, Hansu, qui vient commercer de temps en temps sur le marché. Sunja se laisse séduire par les attentions de l'homme et finit par céder à ses avances persuadée qu'ils finiront par se marier. Mais lorsqu'elle lui annonce qu'elle est enceinte, il l'informe qu'il est déjà marié et lui propose de devenir sa "seconde épouse", un sort qu'elle refuse pour son enfant et sa famille qu'elle refuse de déshonorer. Elle choisit à la place d'épouser le nouvel arrivant de la pension le pasteur Isaak, touché par sa situation. Ils émigrent tous deux au Japon, à Osaka, Un douloureux exil qui s'étalera sur quatre générations.
Mon avis :
Le roman fait plus de 600 pages et aurait pu me faire reculer si je n'avais lu toutes les critiques positives. M'interessant de prêt à la culture coréenne, il ne pouvait que me conquérir.
Le style est agréable et il se lit aisément. Une grande fluidité en découle.
Les personnages sont intéressants et on entre facilement dans l'histoire surtout dans la première partie. Les différentes colonisations de la Corée y sont évoquées ainsi que la difficulté à vivre en ces temps troublés. L'histoire de Sunja et de sa mère qui tient une pension dans laquelle résident des pêcheurs et leurs conditions de vie est assez édifiante. On s'attache rapidement à ces personnages.
Puis vient le temps de l'emigration et on suit le sort réservé aux coréenns au Japon. Des coréens qui sont obligés de faire renouveler leur carte de séjour tous les trois ans alors qu'ils sont nés depuis quatre générations ou plus au Japon, à qui l'on reserve les emplois dont on ne veut pas, qu'on laisse vivre dans une grande précarité ou qu'on considère comme mafieux si ils ont fait fortune. Il y a un grand mépris de la part des japonais envers un peuple pourtant proche. L'amérique peut alors sembler être une terre promise, de tolérance, pour nombre d'entre eux mais au fond les même problèmes se reposent pour tous les exilés. Cependant, on ne peut réduire un peuple au comportement qu'il a eu envers une population car parmi eux se trouvent des êtres réellement bons.
J'ai également apprécié l'aspect historique du livre. On sent que des recherches méticuleuses ont été faites sur chaque période et on en apprend beaucoup.
J'aurai pu en faire un coup de cœur et même si il se place au dessus de beaucoup de mes lectures j'ai regretté cette façon de passer d'un personnage à l'autre parfois après un moment clé quand on veut le plus savoir ce qu'il va advenir. J'ai regretté qu'ils ne soit pas plus fouillés. Il aurait fallu un peu plus de profondeur quitte à faire une série plus volumineuse un peu à la façon des pilliers de la terre.
Un livre que je conseille car c'est un beau moment de lecture !
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- Auteur : Min Jin Lee / Traducteur : Laura Bourgeois
- Paru le 12 janier 2021 / Editions : Charleston / Collection : Littérature générale
- Format : 23 cm x 14 cm / 622 pages / Prix : 23,90 euros
Oui comme toi, pas aussi enthousiasme meme si j'ai apprecie la lecture....elle aurait peut-etre du en faire une sorte de trilogie pour etre plus approfondie....comme je dis il y avait du potentiel...;)
RépondreSupprimerIl y en a oui !
SupprimerPour en savoir plus sur corée/Japon, alors?
RépondreSupprimerOui leur histoire est très imbriquée !
SupprimerUne belle couverture, ton avis enthousiaste, me voilà tentée.
RépondreSupprimerles avis semblent unanimes !
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