Après Persepolis et Broderies que j'avais particulièrement aimé, j'avais envie de poursuivre ma découverte de l'oeuvre de cette auteure ... C'est donc avec la plus grande impatience que je me suis plongée dans : Poulet aux prunes !
En 1958, à Téhéran, Nasser Ali Khan interpelle une femme Irâne qui ne semble pas le reconnaître. Il rentre chez lui déçu. Quelques temps plus tard, sa femme lui casse l'instrument de sa vie, son Tar, car Nasser est musicien il va donc se consacrer à la recherche d'un nouvel instrument mais aucun ne peut remplacer le tar cassé. Nasser décide alors de se laisser mourir et pendant ces huit jours d'attente, il va revivre certains grands moments de sa vie alors qu'à d'autres moments le lecteur est projeté dans le futur afin de voir ce que ces proches deviennent ...
Sur le plan graphique les dessins en noir et blanc à la fois simplifiés de Marjane Satrapi alternent avec d'autres aux volutes et spirales plus recherchées et plus orientales. Le tout crée une ambiance graphique propice à la création d'une intimité, d'un huis clos, à certains moments, dans lequel je n'ai pas eu de problème à m'inviter.
La seconde partie du livre qui est découpée en chapitres dans le quel un nouveau personnage apparait révélant ses relations avec notre héros est particulièrement intéressant. Ainsi on découvre et comprend le pourquoi de ses relations tendues avec sa femme, son rapport aux enfants et la femme qui n'a jamais quitté son esprit, l'amour non réciproque qu'il portait à sa mère et celle délicate qu'il entretenait avec son frère. C'est l'histoire d'une vie gâchée que Marjane Satrapi a probablement construite avec quelques souvenirs. Elle se met d'ailleurs en scène dans une planche nous présentant sa rencontre avec la fille de Nasser, une fois adulte !
Enfin, et c'est probablement ce qui m'aura le plus émue, c'est avant tout une histoire d'amour. Il n'aura jamais cessé de penser à la femme qu'il a aimé et n'a jamais pu épouser. Il aura mis dans sa musique, dans chacune de ses notes l'amour qu'il lui portait et la souffrance d'être séparé d'elle. C'est beau et la fin est à la hauteur de ce drame !
"Chacun d'eux avait donné son interprétation de l'animal selon ce qu'il avait touché. La vie est pareille. Nous donnons un sens à la vie d'après notre point de vue."
"Chacun d'eux avait donné son interprétation de l'animal selon ce qu'il avait touché. La vie est pareille. Nous donnons un sens à la vie d'après notre point de vue."
Ce livre a reçu le prix du meilleur album 2004 à Angoulême et un film adapté de cette histoire réalisé par Vincent Paronnaud est sorti en 2011.
Lu dans le cadre du mercredi c'est BD chez Mango
Editions l'Association
2004
Je n'y arrive pas avec Satrapi. C'est étrange mais son univers graphique me laisse totalement de marbre.
RépondreSupprimerElle a effectivement un univers graphique très particulier et très personnel et les goûts ne se discutent pas !^^
SupprimerC'est tout à fait mon ressenti... J'ai beau faire, me dire que des tas de gens aiment... je suis complètement hermétique au style Satrapi. Je crois que ça ne s'explique pas...
SupprimerTu as ce don de trouver des BD avec des titres improbables, qui n'appellent pas à la consommation... En revanche quand on lit ton billet on a drôlement envie de s'y arrêter.
RépondreSupprimerMerci, je note ;)
Alors surtout n'hésite pas à t'y arrêter ! Elle a un don pour nous conter ...
SupprimerBises
Je garde un très bon souvenir de cette BD ;) Tu as lu Persépolis ?
RépondreSupprimerOui et Broderies j'ai adoré !
SupprimerDu coup, tu vas tenter le film aussi ?
RépondreSupprimerPeut être oui pendant les vacances !
SupprimerJe n'avais pas vu que c'était l'auteure de Persepolis.
RépondreSupprimerC'est bien elle !
SupprimerJe l'ai lu il y a longtemps. Ta chronique me donne envie de le relire
RépondreSupprimerIl n'y a pas de mal à se faire du bien ! N'hésite pas !
SupprimerJ'ai du mal à sauter le pas vers cet auteur...
RépondreSupprimerCe n'est peut être pas le moment ... Ce n'est pas non plus une obligation ... L'important reste le plaisir !^^
SupprimerUn merveilleux souvenir de lecture...
RépondreSupprimerJe l'imagine parfaitement !
SupprimerJ'ai vu le film, j'avais adoré et même versé ma petite larme. Je ne sais pas s'il est très fidèle à la BD, j'aimerais bien la lire et ton billet m'y encourage encore plus.
RépondreSupprimerN'hésite pas surtout !
SupprimerJe n'ai pas lu Persepolis mais j'ai vu le film que j'ai beaucoup aimé. Du coup, cette BD me tente beaucoup.
RépondreSupprimerLaisse toi tenter !^^
SupprimerComme Jérôme, j'ai beaucoup de mal avec le graphisme de Marjane Satrapi. C'est dommage, parce que par ailleurs, ce qu'elle fait m'intéresse énormément.
RépondreSupprimerOui c'est intéressant c'est dommage !
SupprimerIl m'a fallu du temps aussi pour le graphisme, mais bon, c'est le sien. Lu, bien sûr.
RépondreSupprimer(et j'aurais juré avoir laissé un comm sur le billet précédent? peut être suis je allée trop vite)
Cela m'arrive aussi !^^
SupprimerJe ne connais pas du tout mais tu me donnes envie de le lire :)
RépondreSupprimerJe te conseille de commencer par Persepolis si tu ne connais pas !^^
SupprimerUne auteure de BD que j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerElle est incontournable !
SupprimerPersepolis est sûrement une de mes BD préférées et il faut que je poursuive la lecture de son oeuvre.
RépondreSupprimerC'est vrai que ce serait dommage de s'arrêter là si tu as aimé Persépolis !
SupprimerJe suis justement en train de lire Persepolis ! et il faut vraiment que je découvre les autres BD de cet auteur...
RépondreSupprimerN'hésite surtout pas !
SupprimerJe n'ai vu que le film ! Mais je l'ai beaucoup aimé tiens !
RépondreSupprimerC'est qu'il est particulièrement fort !
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