De rouille et d'os, Jacques Audiard

de rouille et d'os film


Ali (Matthias Schoenaerts) vient du nord il est pauvre, dur. Son âme semble usé par la dureté de la vie. Il a appris à rendre coup pour coup. Stéphanie (Marion Cotillard) aime séduire, elle est belle mais aussi instable et presque agressive. Deux êtres qui ne semblent pas destinés à se rencontrer et pourtant leur rencontre a lieu un soir au sortir d'une boîte de nuit. Il a pour elle des mots très durs : "Pourquoi tu t'habilles comme une pute?". Pourtant, lorsqu'elle va perdre ses deux jambes, c'est vers lui qu'elle va se tourner. Ils nous dévoilent que la délicatesse n'est pas toujours là où on l'imagine. Elle est dans la présence lorsque l'autre souffre, elle est dans l'acceptation de la différence. Il va lui donner goût à une vie qu'elle n'a pas choisi. Elle va lui montrer le courage de faire face. Deux âmes blessées qui s'apprivoisent.

Pas de pathos dans ce film. Jacques Audiard frappe juste. Après Sur mes lèvres qui m'avait déjà fortement ému grâce à la force de ces personnages paumés et décalés et dans le même temps si touchant, c'est avec intérêt que je me pencherai vers les deux films pour lesquels il a eu les césars du meilleur réalisateur : De battre mon coeur s'est arrêté et Un prophète.

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