Gatsby Le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald

A l'heure de la sortie en salle du nouveau film avec Léonardo Di Caprio, j'avais décidé de lire le livre suivi d'une séance cinématographique. Une façon d'avoir un autre éclairage sur l'histoire ...
Sauf que, j'ai tellement aimé ce livre qu'il est tout simplement hors de question que j'aille le voir au cinéma, dans l'immédiat en tout cas. Je ne prendrai pas le risque d'être déçue après avoir ressentie tant d'émotions.  J'en aurai peut être envie dans quelques temps, une fois que la lecture aura été un peu digérée ...

Francis Scott Fitzgerald que je découvre par le biais de ce livre a l'art de capturer l'ambiance, l'instant, de créer des images mentales en grand virtuose de la narration qu'il est. Ce qui fait que lorsqu'on repose le livre, il nous reste une emprunte qui ne s'efface pas. Ainsi le regard du Dr Eckleburg qui semble planer tel un esprit supérieur sur cette société bourgeoise, sans parler du regard de Nick sur Gatsby. Tout est question de regard, les personnages apparaissent ou disparaissent sous les regards des uns et des autres ... Dans la première édition, il y avait sur la couverture du livre déjà des yeux dessinés par Francis Cugat qui faisaient planer une ombre d'inquiétude.

Pour l'histoire, Nick Carraway un jeune homme honnête et qui a l'art de réserver ses jugements inspirant ainsi la sympathie des gens va venir s'installer à côté d'une magnifique demeure dans laquelle vit Gatsby. Une demeure qui s'illumine de fêtes majestueuses, un univers où l'argent, le snobisme et l'apparence font loi. Un soir pourtant Nick aperçoit Gatsby contemplant une lumière sur l'autre rive. C'est là que vit Daisy, la cousine de Nick avec son mari Tom Buchanam. Gatsby qui a eu une idylle avec elle quelques années auparavant l'aime au point de vouloir tout faire pour la reconquérir mais depuis trop longtemps pour ne pas s'y briser le coeur.

Gatsby est un personnage fascinant à bien des égards. Le regard de Nick nous dévoile toute la solitude de cet homme qui semble toujours à l'écart de ces fêtes qui l'entourent. Suscitant ragots, mépris, jalousie et suspicion que suscite sa rapide réussite. Personne pourtant n'osera lui faire de procès mais tous le condamneront. C'est aussi est un des derniers personnages romantiques qu'il m'ait été donné de connaître. Un homme qui voue sa vie à un seul rêve.

Au delà de la critique sociale, de la fascination pour l'argent, de la différence des classes sociales, il y a dans ce livre toute une réflexion sur le poids de la jeunesse. Lorsque les illusions volent en éclat, il y a ceux qui renoncent à leur rêve mais Fitzgérald par le biais de Gatsby nous montre qu'il est de ces personnes qui conservent leur rêve jusqu'à leur mort.

Un grand roman et un énorme coup de coeur ! 

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Edition : Grasset

Date de publication : 1925 la première

258 pages